Toy story 2 n'est pas qu'une simple séquelle, il constitue un nouveau pas de géant dans le domaine de l'animation (Cf. la fabuleuse première séquence) même si la technique a forcément vieilli, le plaisir demeure intact car tout l'intérêt est ailleurs.
Cette fois Andy laisse Woody, qui se fera kidnapper par un collectionneur (le cowboy découvrant qu'il fut une star, à la mesure de Buzz) : et les jouets comprendront qu'ils sont périssables, démodables, remplaçables et monétisables. Et que les enfants grandissent, étant remplacés par de vils collectionneurs, adultes et sans coeur, dont les jouets ne représsentent que marchandises qu'ils épinglent dans l'éternité comme des papillons ; inutiles.
La réalisation y est et y demeure absolument brillante, très
personnalisée, par un auteur, un créateur qui
a un sens aigu du rythme, de l’action et surtout des cadrages
(angles impossibles à réaliser en prises réelles et qui nous plongent
littéralement dans l’univers du film). A son tour le scénario est imaginatif dans son style, une aventure grand format, qui plus d'une richesse et d'une profondeur remarquable, aux dialogues fins et hilares, aux personnages à la psychologie complexe et étonnante (Buzz confronté à la réalité de son statut de jouet de série, Woody devenu star et "adulte", conscient de n'être que de passage) pour un chef-d'œuvre de nostalgie et de réflexion.
Le tout bien aidé par de multiples références (de 2001 à Star Wars en passant par Jurassic park et les génériques
"making of" façon Jackie Chan), pour mieux poursuivre notre fantasme d'enfants devenus d'adultes : imaginer une vie propre à nos jouets préférés. Car Toy story 2 parle à tous les enfants : même ceux qui n’en
sont plus et qui ont peut-être oublié que leur
jouets s’animaient durant leur sommeil.
NOTE : 19-20 / 20