Et si tout ne tenait qu'à un fil ?
Mr Milik est inculpé d'homicide volontaire sur son épouse. Voici le récit de son audience.
Le fil peut sembler n'être qu'un film de procès classique, où l'accusé paraît bien innocent, au gré d'un scénario qui maintient le suspens à son sujet, au gré des révélations, entre retour en images sur l'affaire et enquête de l'avocat de la défense. Jusqu'au twist final. Mais le force du scénario est de nous faire croire sans cesse que tout est clair, d'offrir une réflexion sur le statut des avocats de la défense, leur rôle, leurs fragilités, leurs états d'âme. Assorti d'une réflexion acerbe et aiguisée sur la justice et la vérité.
Même si on a tôt fait d'établir nos conclusions, justifiées par le dossier, et de se dire qu'il y avait beaucoup d'amateurisme dans ce meurtre (les phares allumées, le couteau laissé à la vue,...).
Auteuil est pertinent dans sa réalisation, pour nous raconter une histoire bassement humaine, et le montage nous déstabilise subtilement. Mais c'est également un film d'acteurs : et il s'agit de deux numéros absolument magistraux.