1979. Suite à la révolution islamique elle rentre dans son Iran d'origine, pleine d'espoirs.
Littérature et dictature. Lire Lolita à Téhéran évoque la censure idéologique, l'absence de liberté de chacun, cette liberté de pensée à sa façon, même si différente de celles dictées par un état trop puissant (dans ce cas, se substituant lamentablement à Dieu...). "Nulle contrainte en religion" est une phrase essentielle du Coran qui a été volontairement oubliée par les dictatures dites "islamiques".
Doit-on juger l'art et sa morale supposée ? Lire Lolita à Téhéran est un film passionnant, et historique, qui ouvre nombre de débats passionnant autour du rôle de l'art : ce qui, justement, fait terriblement peur aux autocraties, dont la violence "légitime" semble être le seul argument. On a toujours besoin, aujourd'hui, de comprendre qu'imposer est aussi rigoriste, liberticide et dangereux qu'interdire (le film évoque notamment le hijab et le droit des femmes), toujours guidé par la peur et la lâcheté, plutôt que par la raison.
On sait tout cela, mais le film est juste, ses dialogues sonnent juste et sa pensée est remplie de justesse et de finesse ; et son angle d'approche littéraire demeure novateur. Dommage qu'il se tasse lourdement dans sa seconde moitié.
Les moralisateurs ont oublié sans nul doute, et encore une fois, d'étudier un principe biblique élémentaire : "Seul Dieu donne la loi et peut juger".